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Référence : 13506
Très rare suite de onze peintures sur tetrapanax, anciennement appelé papier de riz, représentant des personnages Péruviens d'après Pancho Fierro, célèbre peintre costumbrista actif à Lima au 19ème siècle.
Le Pérou entretenait des relations commerciales avec la Chine en particulier pour l'argent. C'est sans doute de cette façon qu'une série de peintures de Pancho Fierro s'est retrouvée à Canton où elle a été interprétée par un peintre chinois.
Une série comparable, également de onze feuilles, est présente dans les collections du Folk Art Museum de Sante Fe au Nouveau Mexique.
Ces onze feuilles de "papier de riz" sont peintes à la gouache.
Ce nom de "papier de riz" encore en usage de nos jours, fut donné au 19ème siècle à une matière inconnue en occident à l 'époque, et qui n'est pas à proprement parler du papier. Il s'agit de la sève d'un arbuste, le tetrapanax papyrifera, qu'on déroule pour obtenir un support doux et translucide. Les premiers exemples apparaissent dans les ateliers cantonnais vers 1820. La transparence permettait la reproduction des contours d'un motif existant, le peintre n'ayant plus qu'à utiliser son imagination pour combiner les éléments et colorer les scènes. Cette technique permit l'élaboration de séries sur la « vie chinoise », comme la fabrication de la soie ou la culture de thé, qui pouvaient être répliquées à l'infini et permettaient ainsi de répondre à la forte demande occidentale. Cependant, certains thèmes sont plus rares que d'autres. Les onze peintures présentées ici décrivent des types ethnographiques du Pérou au 19ème siècle. Ce sont des exemples du "costumbrismo", courant de peinture qui décrivait la variété des activités et des habitudes quotidiennes, peintures très populaires dès la fin du 18ème siècle et durant tout le 19ème siècle. Témoin d'habitudes différentes de pays lointains, ces peintures ont circulé à travers le monde. Vers 1830, un artiste de Lima Francisco Pancho Fierro a produit des centaines de petits dessins vendus aux étranger découvrant le Chili et qui en les rapportant chez eux, les ont diffusés à travers le monde. Il est fort probable que des marchands en ont apporté à Canton où ils furent copiés pour une diffusion internationale. Le Museum of International Folk Art, Santa Fé, au Nouveau Mexique USA conserve une suite de onze autres de ces peintures connues sous le nom d'Iklé Watercolors (Don de Frank et Maurine Iklé). Même si ces deux séries présentent onze peintures, il est cependant intéressant de constater que certaines représentations seulement sont communes aux deux séries.
Le nom de "papier de riz" encore en usage de nos jours, fut donné au 19ème siècle à une matière inconnue en occident à l'époque, et qui n'est pas à proprement parler du papier. Il s'agit de la sève spongieuse d'un arbuste indigène au sud est de la Chine, le tetrapanax papyrifera, qu'on déroule en le découpant adroitement avec une lame après avoir enlevé l'écorce, pour obtenir un support doux et translucide.
Même si ce matériau est utilisé très tôt en particulier pour la fabrication de fleurs colorées destinées à orner les cheveux, ou la fabrication de petits jouets, les premiers exemples de peinture sur moelle apparaissent dans les ateliers cantonnais vers 1820. Plusieurs musées datent leurs peintures sur "papier de riz" de la fin du 18ème siècle. Cependant, les premiers document écrits concernent des albums achetés par le Kaiser Franz d'Autriche au consul anglais le général Watts en 1826 ou bien les 350 peintures achetés à Canton par un Comte italien en 1828 et qui ont été répertoriées à sa mort deux ans plus tard.
Sauf trois exceptions connues, ces peintures ne sont jamais signées mais on connait le nom de plusieurs ateliers qui les produisaient à Canton. Les plus réputés sont ceux de Youqua et de Sunqua.
La texture très particulière du support rendait les pigments très veloutés, et les couleurs très intenses. La transparence permettait de peintre des deux cotés de la feuille afin de donner plus de profondeur aux visages en particulier. Cette transparence permettait aussi l'esquisse des contours d'un motif existant, le peintre n'ayant plus qu'à utiliser son imagination pour combiner les éléments et colorer les scènes.
C'est ainsi que, pour répondre à la forte demande occidentale, furent élaborées des séries sur la « vie chinoise », comme la fabrication de la soie ou la culture de thé, modestement fixés par des rubans dans de petits albums reliés de soie destinées à les transporter aisément.
Cependant, certains thèmes sont plus rares que d'autres.
Des "papiers de riz sont présents dans de nombreux musées à travers le monde comme le musée du Palais Royal à Madrid, l'Ashmolean, the British Museum, the Fitzwilliam, l' Hermitage, the Peabody/Essex Museum dans le Massachusetts et le Hong Kong Museum of Art.
Chine, Canton, vers 1840/60.
Dimension de chaque feuille: 20 x 15 cm environ à vue
Un lien vers un très intéressant article sur les peintures de la collection Iklé:
http://www.elpalacio.org/articles/spring11/watercolors.pdf
deux articles sur le tetrapanax et leur utilisation:
http://www.huh.harvard.edu/libraries/Tetrap_exhibit/ChineseBotanicals.html
http://www.kew.org/science/ecbot/papers/nesbitt2010pith.pdf
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